Le SNALC se réjouit de la tenue de ce CEN pour échanger avec les collectivités territoriales sur les enjeux de l’Ecole à La Réunion. Nous regrettons cependant les conditions difficiles pour les participants dans le cadre de la visio-conférence.
Si la politique nationale et académique favorise le premier degré dans les dotations pour permettre les dédoublements en zone prioritaire, elle fragilise de plus en plus la structure même du second degré avec des suppressions de postes, -70, qui pénalisent fortement la poursuite d’études de nos élèves dans ces structures.
La réforme du collège et celle du lycée, associées à la loi de l’Ecole dite de la confiance qui prône avant tout l’exemplarité des enseignants comme condition au respect qui leur est dû, permettent d’effectuer ces coupes sombres sans que la profession puisse exprimer librement son désaccord. Le renforcement de l’autonomie des EPLE achève cette entreprise avec la mise en concurrence des disciplines, la philosophie du rendement et la mise au pas des personnels. Ceux ci sont excédés et la crise covid achève de fragiliser une profession déjà fortement ébranlée par les attaques à son autorité.
A La Réunion, la situation est rendue plus complexe avec une démographie scolaire forte, toujours sous tension, des classes à 28 dans les collèges et plus dans les lycées, qui accueillent dans leur majorité plus de 800 élèves. L’encadrement humain y est difficile et les risques psycho-sociaux sont en augmentation. Les AED, si importants dans l’encadrement humain, recrutés trop souvent dans l’opacité la plus totale, sans qu’une commission ne se tienne pour garantir que les critères retenus sont bien en accord avec les objectifs scolaires, souffrent de cette absence totale de prise en compte de leur situation. Leur contrat peut être interrompu au bout d’un an, sans contrôle, et ils sont remerciés après six ans de fidèles services à l’Education Nationale.
Le SNALC ne peut que constater les moyens donnés au premier degré. Mais comme ils sont issus d’une politique de redéploiement de l’enveloppe globale à moyens constants, ils pénalisent fortement la politique des académies et à fortiori de la nôtre qui cumule encore des difficultés dans la maîtrise des fondamentaux, dans le passage automatique en collège et lycées malgré l’absence dans certains cas d’acquis indispensables pour la réussite des niveaux supérieurs, et enfin dans ses effectifs qui restent pléthoriques et représentent un réel tremplin vers l’échec scolaire. Déshabiller Pierre pour habiller Paul ne devrait pas être le levier d’une politique qui prétend vouloir imposer sur tous les niveaux de la scolarité des réformes structurantes.
Pour ce qui est des LDG, nous déplorons le manque d’information et de relais de cette information aux premiers concernés, les enseignants. Ils sont en effet, comme les CPE et les AED, AESH, dans le feu de l’action quotidiennement et voient leur carrière gérée sur le mode PPCR, avec des rendez-vous de carrière qui peuvent se transformer en règlements de compte, rappels à l’ordre de se taire, véritable mise au pas des personnels, ce qui est clairement une atteinte aux droits fondamentaux de nos collègues. La loi de l’ecole de la confiance, il est vrai a tracé le sillon avec le devoir d’exemplarité, déjà interprété avec tant de subjectivité ici et là. Ici, on menace un professeur s’exprimant à ses collègues en salle des professeurs sur la nécessité de réagir contre les intrusions de parents contre un collègue, d’un rapport à la Rectrice, là on envoie des professeurs compléter leur service dans un autre EPLE alors que le besoin élèves y est, avec, cerise sur le gâteau, des HSA sur les 2 étabs….
La voie professionnelle, défendue et mise en avant à sa création au milieu des années 1980, connaît aujourd’hui de bien durs moments. Elle est devenue la cible, celle qui gêne dont il faut se débarrasser car elle ne répond pas aux envies de ceux qui veulent sa destruction.
Déjà affaiblie en 2009 avec la réforme du BAC Pro 3 ans, pour laquelle le SNALC s'était opposé, pour répondre aux besoins économiques d'emplois de certaines branches professionnelles, la formation initiale scolaire en LP est en voie d'extinction avec la réforme Blanquer.
Depuis 2 ans, nous avons eu de cesse de constater et de remonter tous les méfaits de la TVP.
La diminution des heures de disciplinaires et de pratiques, les dispositifs de cointervention et de chefs d’œuvre qui ne rassemblent que doutes, impressions négatives et inutilités sur le terrain.
Il n'y a guère que les inspecteurs auxquels on offre un spectacle reluisant et éphémère lors de visites qui donnent l'illusion d'y croire. La réalité est tout autre et notre enquête le démontre bien.
Demandes formulées au titre du handicap mouvement intra-académique-rentrée 2021
Écrit par SNALC REUNION WebmasterObjet : Demandes formulées au titre du handicap mouvement intra-académique-rentrée 2021
Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint la circulaire citée en objet.